Le printemps vient de débuter, la neige laisse place à la verdure, c’est le temps des migrations et la période nuptiale. C’est le meilleur moment de l’année pour tous les ornithologues amateurs de la province, le nombre d’espèces observables augmente de façon exponentielle et les mâles affichent leur plus belles couleurs. Voici cinq oiseaux qui nous indiquent que le printemps est bel et bien arrivé au Québec.
Carouge à épaulettes
Le carouge à épaulettes revient au Québec dès le début du mois de mars. Le mâle arrive en premier, la femelle va suivre quelques jours/semaines plus tard. C’est le signe que les beaux jours reviennent lorsqu’on commence à entendre le chant caractéristique du carouge dans les milieux humides de toute la province. Ils sont d’ailleurs des groupes d’individus très bruyants et leur arrivée ne passe jamais inaperçue.
Bernache du Canada
Un autre oiseau qui annonce son arrivée printanière de façon sonore, la bernache du Canada envahit l’espace avec son cri, amplifié par la quantité d’individus. Dès le mois de mars, on peut apercevoir dans le ciel le vol typique en V des groupes de bernaches, à ne pas confondre avec un autre oiseau migrateur plus loin dans cette liste. À l’opposé du carouge, qui est fréquent au sud du Québec de mars à août, la bernache est plus rare durant l’été, les périodes migratoires sont les meilleurs moments pour l’observer.
Merle d’Amérique
Le merle d’Amérique est l’un des oiseaux les plus communs de l’été québécois, il est présent partout, en ville et en campagne. Il faut préciser que plusieurs individus passent l’hiver avec nous, en autant que la nourriture est accessible. Mais la plupart vont revenir au Québec au printemps, au moment où les sols vont perdre leur couverture de neige. À ce moment les merles sont impossibles à manquer, envahissant nos terrains, à la recherche de nourriture dans la terre.
Oie des neiges
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L’oie des neiges est un oiseau purement migrateur pour la population québécoise. Il va passer l’hiver au sud des États-Unis, pour ensuite migrer vers le grand nord Arctique pour l’été, d’où son nom. C’est seulement au printemps et à l’automne qu’on peut observer l’oie des neiges dans le sud du Québec. Son vol en V et son habitude à envahir les grands espaces en nombre impressionnant rappellent le comportement de la bernache du Canada, il est d’ailleurs fréquent de voir les deux espèces au même endroit. Il est intéressant de noter que le parcours migratoire diffère beaucoup entre l’aller et le retour. Par exemple, au printemps, l’endroit de prédilection est à Baie-du-Febvre, dans le secteur du lac Saint-Pierre, tandis qu’à l’automne on les retrouve en grand nombre au réservoir Beaudet à Victoriaville.
Hirondelle
Techniquement, le printemps est commencé depuis un certain temps lorsque les hirondelles arrivent, mais il était impossible de ne pas les mentionner juste par l’existence de l’expression: ‘Une hirondelle ne fait pas le printemps’. Ces oiseaux migrateurs vont arriver au Québec à la fin du mois d’avril et au mois de mai, la raison de cette arrivée plus tardive est liée directement à l’alimentation de l’oiseaux. Contrairement aux granivores, qui sont présents dès le mois de mars, les insectivores doivent attendre que la nourriture soit assez abondante pour justifier le retour. C’est le cas de hirondelles, mais aussi des parulines, orioles, qui ont tous une migration plus tardive.
Voici donc cinq oiseaux qui annoncent le printemps au Québec, mais ce ne sont pas les seuls. Bonnes observations et bonne saison printanière à tous!