Vers la fin de l’automne, plusieurs oiseaux nous quittent pour aller vers le sud, là où la chaleur et la nourriture sont abondantes pour eux. Mais il y a certaines espèces pour qui le sud c’est ici au Québec, spécialement la zone méridionale habitée. Ces oiseaux nichent dans le grand-nord, la toundra, l’arctique, loin de la civilisation, et ils viennent passer l’hiver plus près de nous. Probablement que la nourriture et la température moins rigoureuse sont des bonnes raisons de migrer par ici. Voici ces visiteurs nordiques, amateurs de froid.
Bruant hudsonien
Bruant qui ressemble beaucoup au bruant familier, avec sa calotte rousse. Mais il se distingue surtout par la ligne rousse derrière l’œil et le point noir sur la poitrine. On peut l’observer tout l’hiver au sol des mangeoires.
Junco ardoisé
Joli oiseau de la même famille que les bruants, mais avec un plumage distinct. Le mâle et de couleur gris ardoisé avec la poitrine blanche, la femelle et d’un gris plus pâle qui tourne vers le brun. Se nourrit en groupe au sol où il y a de la nourriture.
Sizerin flammé
Petit oiseau au plumage gris-brun rayé, il se distingue par son front rouge et son menton noir. On peut l’observer en grande quantité au sommet des aulnes, saules et bouleaux, dont il se nourrit des bourgeons.
Alouette hausse-col
Bel oiseau, un peu plus gros qu’un moineau. L’alouette hausse-col a la nuque, le dos et la queue brun pâle, tandis que le visage est jaune avec deux lignes noires, la poitrine est blanche. Les mâles ont des aigrettes noires sur la tête. Difficile à observer, on peut la retrouver en campagne dans les champs dénudés et sur le bord des routes.
Bec-croisé bifascié et des sapins
Les deux espèces se distinguent, comme le nom l’indique, par des mandibules croisées. On les retrouve dans les forêts de conifères, leur bec étant parfaitement adapté pour ouvrir les cônes des arbres. Les mâles sont rouges tandis que les femelles sont jaunâtres, ils ont les ailes noires. Le bec-croisé bifascié est plus répandu, il a deux bandes blanches sur les ailes, ce qui le distingue du bec-croisé des sapins.
Plectrophane des neiges et lapon
Les plectrophanes sont des petits oiseaux similaires aux bruants, d’ailleurs ils sont souvent appelés bruants des neiges. Ils se distinguent par leur joue et leur calotte de couleur chamois. Le plectrophane lapon, beaucoup plus rare, à plus de brun et est plus foncé en général. On peut les observer à distance dans le champs dénudés et quelquefois sur les routes. Ils se déplacent rapidement en grand groupes d’individus, comme un essaim d’abeilles.
Durbec des sapins
Gros oiseaux rondelet, de la taille d’un merle. Le mâle est rouge framboise tandis que la femelle est grise avec le dessus de la tête jaunâtre. Comme le dis son nom, il possède un bec noir robuste et fort. On peut l’observer dans les arbres fruitiers durant l’hiver.
Jaseur boréal
Le jaseur boréal ressemble beaucoup à son cousin, le jaseur d’Amérique, qu’on peut observer durant l’été. Il se distingue au niveau des ailes, avec un motif jaune et blanc, ainsi que les sous-caudales de couleur marron. Et comme son cousin, il est attiré par les arbres fruitiers.
Harfang des neiges
Le dernier mais non le moindre, le harfang des neiges est une des raisons pourquoi les ornithologues ont hâte à l’hiver. C’est un oiseau rapace nocturne de la famille des hiboux, sa couleur blanche le distingue bien. La femelle et les juvéniles tendent à avoir plus de taches noires. On peut l’observer perché au sommet d’un arbre ou d’un fil électrique à proximité des champs dénudés.
Image de l’article: Jongsun Lee, CC BY 3.0, via Wikimedia Commons